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Quelle politique culturelle demain en Côtes d’Armor ? - 2è épisode
Le 1er mars a eu lieu le Conseil d’Administration d’Itinéraires Bis, moment important depuis l’annonce le 8 février du désengagement du Conseil départemental envers cette association. Lisant une lettre du président Alain Cadec, Thierry Simelière, vice-président du Conseil départemental en charge de la Culture, a confirmé aux membres de l’association et à leur président Thierry Simelière cette intention. Ce désengagement sera progressif, humain, ni sec, ni brutal, a promis le président Alain Cadec (mais sera néanmoins).
Itinéraires Bis recevra effectivement 700 000 € en 2016 pour couvrir ses engagements en cours (salariés, festival Pas Sages, accompagnements de projets). Puis le Conseil départemental internalisera tout ou partie des missions et salariés d’Itinéraires Bis. Quelle est la mesure de cette internalisation ? Il est trop tôt pour le savoir.
Les dix-neuf salariés d’Itinéraires Bis ont bien sûr été extrêmement choqués par cette annonce, qui dépasse largement les préconisations de l’audit que la nouvelle assemblée départementale avait demandé il y a quelques mois. Choqué aussi l’ensemble du milieu culturel costarmoricain, qui déplore également les autres diminutions envisagées des moyens alloués à l’action culturelle en Côtes d’Armor : baisse globale des subsides, subventionnement aux projets, suppression de la galerie du Dourven...
Le collectif Côtes d’Art-Mort a été constitué par des acteurs culturels du territoire pour réagir à ces mesures drastiques (voir leur Facebook ainsi que deux pétitions Sauvons l’art et la culture dans les Côtes d’Armor et Sauvons la Galerie du Dourven). Le personnel appelle également à un mouvement de soutien, et ses délégués seront reçus par le président Cadec le 11 mars (trois jours avant le vote du budget départemental).
Parler d’internalisation ou de subventionnement aux projets soulève une notion éthique. Quand l’Autorité donne une enveloppe à une association animée par des spécialistes passionnés, c’est qu’elle lui fait confiance dans la façon dont elle mènera son action, et elle n’exercera pas d’ingérence. Dans la situation en devenir, c’est l’Autorité qui dira directement « ça OK, ça non ». La nuance est subtile.
Vous, acteurs culturels et vous, responsables politiques, prenez le temps de lire les analyses du Forum d’Avignon, qui a pour objectif d’approfondir les liens entre les mondes de la culture et de l’économie, et voyez comme la culture peut être un axe pertinent de développement d’un territoire et non pas un investissement à perte !
Derniers commentaires
1. festival de la pièce courte d’Erquy, 7 mars 2016, 18:30, par frédéric Bisson
Notre association "Erquy en Scène" collabore depuis une dizaine d’années avec Itinéraires Bis , qui nous engageait un technicien lumière qui faisait un excellent travail au service d’amateurs qui se trouvaient ainsi dans des conditions professionnelles pour présenter leur pièce courte.
Quinze jours avant le festival, itinéraires bis nous averti que nous devrons faire sans l’engagement promis...
Nous avons donc trouvé un bénévole amateur qui va faire ce qu’il peut ... mais qui sera certainement moins compétent pour parfaire un chouette effet visuel qu’un pro sait trouver.
Sympa pour ces amateurs qui se font une joie de venir dans une salle dédié au théâtre ... sans moyen !
2. Quelle politique culturelle demain en Côtes d’Armor ? - 2è épisode, 8 mars 2016, 08:43, par LEMEN
La Culture coûte cher, essayez l’ignorance...