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Pour l’amour du disque
Rencontre avec deux disquaires indépendants
Deux disquaires indés viennent d’ouvrir leurs portes dans notre département au moment où les grosses enseignes culturelles s’apprêtent à rafler la mise en cette veille de Noël. Rencontre avec Julien Tiné et Marion Leclercq, deux kamikazes du vinyle amoureux de musique.
Quelle était votre démarche quand vous avez pensé à la création de vos lieux respectifs ?
JT : Au tout départ, je cherchais surtout un local de stockage pour mes disques avec l’idée de l’ouvrir parfois au public. C’est au moment où j’ai découvert ce lieu sur le port du Légué que le projet d’en faire une boutique à part entière a pris forme.
ML : En ce qui me concerne, c’est une démarche ancienne qui s’est croisée avec l’envie de venir habiter en Bretagne. Avec Sophie qui a son salon de tatouage et partage l’espace de Diskar Loar, nous avions envie de ce lieu hybride, reflet de nos deux profils.
Quelle est votre définition du métier de disquaire tel que vous le pratiquez ?
JT : Je considère cette activité comme une extension de mon métier de DJ. Dans les deux cas, il s’agit d’amour et de partage de la musique, avec, à la boutique, une dimension de conseil en plus. Ici, j’ai envie de partager mon univers, mes goûts et coups de cœur quels que soient les styles avec une grosse base de black music.
ML : J’ai envie de promouvoir et faire découvrir les musiques underground à chaque personne qui entrera ici. Il n’existe aucune offre de ce type dans le département et je sais que lorsque je conseille un disque, je le connais sur le bout des doigts.
Quel est votre modèle économique ?
JT : Comme je le disais, Musique est un prolongement de mon activité de DJ qui reste mon métier de cœur, je n’ai donc pas de pression financière particulière avec cette boutique. Bien sûr, j’aimerais faire des bénéfices à terme, et, si c’est le cas, ils seront réinjectés dans le magasin pour en étoffer l’offre et faire grandir le projet.
ML : Cette boutique est gérée via une association, donc pour être claire, je ne gagne pas d’argent avec pour le moment. Diskar Loar s’ajoute à mes activités de musicienne et à celle de mon label.
Parlez-moi un peu des villes et quartiers où vous avez choisi de vous installer…
JT : Au Légué, l’offre commerciale commence à s’étoffer avec plusieurs commerces de proximité de qualité qui ont ouvert leurs portes en quelques années. J’apporte une touche culturelle qui jusque-là était absente à ce quartier en plein essor.
ML : Après avoir vécu à Lyon et beaucoup tourné avec différents projets, j’avais la volonté depuis longtemps de venir habiter en Bretagne. Quand j’ai vu ce lieu, ancienne crêperie, moitié relais de car et restaurant à l’abandon depuis 20 ans, j’ai su immédiatement que ce serait ici que je m’installerai.
- Propos recueillis par Marc
INFOS PRATIQUES
> Diskar Loar : disquaire, expos, concerts, salon de tatouage
4 route du Dresnay, Loguivy-Plougras
FB diskarloar
> Musique : disquaire, expos, dj sets, salon de thé
11 place de la Résistance (Le Légué), Plérin
FB musiquerecordshop
PLAYLISTS DE MARION ET JULIEN
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