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Yvon Le Men : Un Cri fendu en mille
Poésie
Ce 3è ouvrage de la trilogie Les continents sont des radeaux perdus nous emmène en voyage dans le monde entier. Ce ne sera pas le voyage des agences zappantes, agglutinantes, mais le voyage d’un poète. Les photos d’Yvon Le Men sont des mots, et son voyeurisme est une volonté de comprendre le Monde et ses humains. On se rend compte en le lisant que tous les pays sont des territoires de douleur et de beauté. On le savait bien sûr déjà, mais la façon dont le poète nous le rapporte nous interpelle sur le fait qu’on voyage souvent mal, mal-voyants et mal-comprenants que nous sommes.
La poésie d’Yvon Le Men est dégagée de contraintes formelles habituelles. Les vers sont irréguliers, ne riment pas, et même n’en sont pas quand ce sont des textes en prose. Mais la poésie est là, dans le choix des mots, les images véhiculées, le sens des mots allant bien au-delà du sens que les dictionnaires leur attribuent, ce qui est une caractéristique fondamentale de la poésie.
- Pat
