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Le Chien bleu n’aboiera plus
... mais Delphine Vespier, sa maîtresse, continuera de mordre.
15 ans qu’elle avait créé sa compagnie du Chien Bleu, suite à un séjour à Cuba, et inspirée par le percussionniste Armando Aballi Fundora et le comédien Tito Junco, tous 2 disparus depuis. 15 ans à se consacrer, de spectacle en spectacle, aux imaginaires contemporains, cubains ou pas.
Au bout du parcours, Molly Bloom, monologue halluciné extrait de Ulysse de James Joyce, qui aura demandé 1 an de travail et connu une tournée triomphale de 6 dates ! Après ça il n’y avait plus qu’à conclure, et ce fut La Beauté, un objet filmique fait pour interroger sur l’utilité du geste artistique. Ce travail vidéo, construit sur une création plastique de Cécile Pelletier, des textes, des musiques, la présence pluri-artistique de Fantazio, la réalisation de Jacques-Yves Lafontaine, est présenté le 7 novembre à St-Brieuc, au cours d’une soirée festive, festive comme le sont souvent les banquets d’après-enterrement, et ensuite disponible gratuitement et sans limite ni aucune restriction sur www.lacompagnieduchienbleu.com.
Mais on n’est pas dans la nécrologie, on est dans la renaissance, la transformation, comme celle du Phénix. Delphine Vespier a maintenant créé une nouvelle structure pour travailler sur le thème "théâtre et handicap", à Cuba et en Bretagne, en compagnie de Diego Rora, psychologue et psychodramatiste briochin, dénommée Bataya. Dans ce nom, il y a Bata, comme le nom du tambour cubain qui fait battre le sang de Delphine, et Bataille.
Auteur : Pat