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De l’art du solo dans le spectacle

2 mai 2017

Retour de spectacles > Trois prouesses qui montrent que ce n’est pas la quantité qui fait la qualité.

De l’art du solo dans le spectacle


Le hasard a fait que, ce week-end, j’ai assisté à trois spectacles seul-en-scène. La beauté du geste est que, en solitaires, ils convient dans leur spectacle des foules immenses, l’humanité entière pour l’un, des dizaines d’amoureux qui s’écrivent pour une autre, ou encore des centaines d’ancêtres pour le dernier. Trois prouesses qui montrent que ce n’est pas la quantité qui fait la qualité.
 


I Sisyphus, par Puppet’s Lab (Bulgarie)
A l’Estran à Binic, dans le cadre du festival Marionnet’Ic

Le mythe de Sisyphe revu par un artiste bulgare d’une inventivité hors du commun. Stoyan Doychev est seul sur scène, mais pas vraiment seul. Il y a, avec lui, d’autres humains, représentés par des têtes de marionnettes. Il joue et danse avec elles, les manipule ou se fait manipuler. Il utilise des techniques d’animation jamais vues : les épaules, les pieds, le corps entier, et les effets sont saisissants. La charge poétique de chaque tableau nous fait partager la souffrance de l’individu et de l’humanité. En leitmotiv, un cube lourd qu’il faut déplacer inlassablement, comme Sisyphe bien sûr. Une dramaturgie impressionniste faite de scènes successives, jusqu’à un hallucinant final où c’est l’humanité entière qui est mise en jeu.


L’Epistolaire, par Ingrid Vasse (Côtes d’Armor)
Au Café du Dimanche à Saint-Brieuc


Ici, c’est la parole qui prime. La comédienne Ingrid Vasse a collecté des lettres d’amour de divers siècles particulièrement bien formulées (mais où a-t-elle trouvé tout ça ?). La mission de cette dame épistolaire est de leur donner corps en nous les adressant directement. Elle lit chaque lettre qui est adressée à une personne du public, à qui elle finit par la donner, complétée par un tampon postal qui fait foi. J’ai personnellement reçu une lettre de ma dulcinée qui est malheureusement actuellement en prison. Ca m’a touché. Entre chaque lettre, la comédienne nous parle de sa vie avec gouaille et humour, en l’émaillant de quelques chansons.


Dans ce lieu briochin (Le Café du Dimanche), qui possède un atelier d’art postal, ce spectacle tombait plutôt bien.


Nous sommes tous, par Guillaume Rannou
Chez l’habitant

Un jour au cours d’une manif, Guillaume Rannou scandait avec les autres « Première, deuxième, troisième génération, nous sommes tous des enfants d’immigrés ». Et soudain il s’est arrêté et s’est demandé « Et moi ? Quels immigrés ai-je parmi mes ascendants ? ». Il s’est alors frénétiquement lancé dans une recherche généalogique, pendant des années, espérant se trouver un ancêtre polonais, marocain ou italien. Mais même en remontant sur plusieurs siècles, rien de rien, ne trouvant que l’Eure-et-Loir, la Sarthe et Plésidy en Côtes-du-Nord, paysans pour la plupart. Désespérément français de chez français ! Jusqu’à ce qu’il finisse par apprécier, aimer, tous ces parents et leurs beaux exemples de vie, comme cette Joséphine Rannou dont il a réussi à percer le mystère. Guillaume Rannou, en profitant pour nous initier à la technique généalogique, nous raconte de façon captivante sa démarche, tant d’un point de vue technique que la démarche mentale qui a enrichi sa vie.


- Pat

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