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Pevarlamm : Deltu

5 décembre 2015
Pevarlamm : Deltu


Le premier morceau donne le ton : guitares (Thibault Niobé) et bombardes (Konogan An Habsk) s’en donnent à cœur joie sur une basse sautillante (Erwan Volant). L’album part donc sous de bons auspices, colorés et dynamiques. Ca tombe plutôt bien car l’album s’intitule Deltu (Dynamisme).
Loin de se cantonner aux rivages purement traditionnels, Pevarlamm ose le métissage. Le chant (Elsa Corre), en breton sur la totalité des titres, nous conduit parfois aux portes de l’Orient, quelques fois en terre hispanisante (El Amudar De Trabao, Maneo De Anxeriz, tous deux issus de thèmes traditionnels Galiciens) sans jamais renier les racines des terres bretonnes.
La musique n’est pas en reste car elle expérimente des rythmiques funky, des envolées jazzy (autant par la basse que par la batterie et les percus de Jérôme Kerihuel), pour un ensemble lorgnant du côté d’une pop inspirée, traditionnelle par ses instruments et ses inspirations (bombarde et biniou, de An Habask, mandole, violon et viole d’amour de Gabriel Faure).


Riche et varié, Deltu nous offre un vaste paysage sonore, toujours teinté d’optimisme. Les tempi sont variés, comme pour éloigner au maximum la routine, permettre le voyage. Des paysages s’impriment alors dans notre esprit, paysages verdoyants sur les morceaux plus lents (Gant An Hent), paysages de roches et d’océan sur les titres plus enlevés (da Heul Iwan).


Le groupe, avec Konogan An Habask parfait en chef d’orchestre, sait se mettre en danger, sans perdre de son identité. Pari réussi car le groupe s’en sort haut la main. D’autre s’y sont essayés, s’y sont cassés les dents. N’est ce pas la preuve d’un talent certain ? La maîtrise instrumentale y est pour beaucoup : proposer une telle palette nécessite un réel savoir faire, une véritable ouverture d’esprit également. Ajouter à cela des compositions fortes et vous obtenez un disque capable de réunir à la fois amoureux de la danse et amoureux de la musique (les amoureux de la danse aiment forcément la danse, l’inverse n’étant pas forcément vrai). Si certains morceaux invitent volontiers à se bouger (Ar Minorig Yaouank, par exemple, qui ouvre l’album), d’autres en revanche se savourent à tête reposée pour le simple plaisir de l’écoute attentive (Hunvre et ses rythmique très rock, Ton sioul).


Si nous devions émettre un (petit) bémol, il s’agirait juste de dire que certains morceaux mériteraient un peu plus de concision, le bien fondé de certaines répétitions étant un peu obscur. Cela ne nuit pas gravement à Deltu cependant, qui reste un album plein de surprises, méritant plus d’écoutes qu’il n’y paraît car il distille bien des charmes invisibles de prime abord. A découvrir donc, sans modération !


- P.B


Distributeur : Paker prod - www.pakerprod.bzh


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