Marie-Louise Le Bozec : Plutôt mourir que collaborer - Hervé Le Gall

Affiche conférence ©Pôle de l'Etang Neuf

"J'ai choisi d'évoquer le parcours de Marie-Louise Le Bozec, épouse Pujol ( 1914-2003 ) pour deux raisons.

La première, c'est que, du point de vue historique et mémoriel, son cas illustre de façon remarquable celui de l'une des nombreuses catégories des déporté.es de répression (déporté.es pour ce qu'ils ou elles ont fait, ou censé.e avoir fait) : la catégorie des déporté.es résistant.es précoces qui ont connu les deux types de lieux d'enfermement, les prisons d'abord puis les camps de concentration et leur kommandos de travail. En effet, arrêtée en août 1941, elle fut déportée en janvier de l'année suivante ; et elle passa de diverses prisons de l'ouest du Reich au camp de Ravensbrück à partir du mois de mai 1943 jusqu'à sa libération peu de temps avant la fin de la guerre.

La seconde, c'est parce que je n'aurais jamais pu rentrer dans les détails de son parcours, si je n'avais pas disposé, en plus de son dossier du Service Historique de la Défense de Caen, de ses archives personnelles que m'a confié son fils Franck avant de les déposer au Musée de la Résistance en Bretagne de Saint-Marcel: elles sont d'une richesse remarquable. Elles comprennent en effet l'intégralité des pièces qu'elle a déposé en son temps au ministère de la Défense pour obtenir la reconnaissance de son activité de Déportée Résistante et ensuite les documents attestant les décorations qu'elle a reçues par la suite. Mais aussi un très riche mémoire d'environ 160 pages sur son parcours et également sa tenue de déportée. Sans oublier une émouvante relique: quelques fleurs (aujourd'hui séchées) ramassées sur les site du kommando de Neuenbrandenburg où elle fut dirigée après Ravensbrück".

Hervé Le Gall

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