La Nature elle-même - herman de vries

herman de vries . unity (détail), 2008 ©Jean-Baptiste Warluzel

Après plus d’un an de fermeture due au dégâts causés dans le parc du Dourven en 2023 par la tempête Ciaran (250 arbres tombés), la Galerie du Dourven rouvrira ses portes le samedi 22 mars 2025, avec l’exposition La Nature elle-même, dédiée à l’artiste herman de vries.

Organisée en partenariat avec l’Espace de l’Art Concret de Mouans-Sartoux, le Musée Gassendi de Digne-les-Bains et la Galerie Aline Vidal à Paris, cette exposition est le quatrième volet d’une rétrospective en quatre temps et en quatre lieux du travail de l’artiste hollandais à la renommée internationale (de mars à décembre 2024 à Mouans-Sartoux, en permanence à Digne-les-Bains, au printemps 2025 à Paris).

L’exposition La Nature elle-même a été conçue spécifiquement pour le Dourven par herman de vries et la commissaire Nadine Gomez, ancienne directrice du Musée Gassendi qui a collaboré plus de 30 ans avec l’artiste à Digne-les-Bains. Elle présentera des œuvres inédites, issues du site du Dourven, aux côtés d’œuvres existantes.

Le thème de l’exposition recouvre ainsi toute l’œuvre de l’artiste : les relations naturelles que l’homme entretien avec ce qui l’entoure, ainsi que de la perte de ces relations, dans un monde moderne où la connexion entre l’homme et la nature est rompue. Traversée par les processus de transformation liée à notre existence et à l’idée d’impermanence (inspirée par le bouddhisme), son œuvre entre parfaitement en résonance avec l’actualité du domaine du Dourven et son paysage en perpétuel mouvement.

 

L'artiste

herman de vries est né aux Pays-Bas il y a 93 ans. Sa relation intime avec la nature débute dès l’enfance au bord de la mer du Nord, et se poursuit lors d’excursions pendant lesquelles il récolte des végétaux qu’il tente d’identifier. Cela l’a conduit à travailler dans l’horticulture, puis dans un service de protection des plantes où il acquiert une connaissance approfondie indispensable selon lui à tout travail artistique avec les végétaux.

À partir des années 60, sa vie est axée sur les voyages en Afrique (Sénégal) et en Asie-Inde et Népal, deux pays où il se familiarise avec la philosophie indienne et le bouddhisme, qui irrigueront sa pensée et son travail durant plus de 60 ans.
Il s’établit ensuite dans le village d’Eschenau (200 habitants) au début des années 70 avec Susanne Jacod-de Vries, compagne de vie et de travail. La proche forêt du Steigerwald devient son atelier : il s’y rend chaque jour pour de longues promenades et observe les changements saisonniers de la nature…
Il fait sien le texte du poète japonais Bashô : chaque tournant du chemin m’apporte de nouvelles pensées et chaque lever de soleil me donne des nouvelles émotions. « Mon atelier c’est le monde », écrit-il.

Son travail figure aujourd’hui dans les plus grandes collections du monde (Centre Pompidou, Paris ; Frac Alsace ; Neue Nationalgalerie, Berlin, Allemagne ; Stedelijk Museum, Amsterdam, Pays-Bas ; Moma, New-York, Etats-Unis) et représente les Pays-Bas en 2015 à la Biennale de Venise. Il est représenté en France par la galerie Aline Vidal à Paris.

------- En plus : 

- Vernissage le samedi 22 mars à 11h.

- Visite commentée avec la commissaire de l'exposition, Nadine Gomez, le dimanche 23 mars à 15h (gratuit).

Renseignements au 02 96 05 92 52