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Cécile Seraud : Shoden
Piano néoclassique
Jolie surprise que ce premier album de la pianiste lorientaise Cécile Seraud, qui signe un disque dépouillé et instrumental. Au fil de l’écoute, une douce mélancolie brumeuse enveloppe l’auditeur et l’on finit par se perdre dans le château constitué par chacune des dix petites pièces minutieusement agencées constituant l’album. Inutile de chercher ici une démonstration de virtuosité pianistique, la Lorientaise s’attachant plutôt à peindre de manière impressionniste paysages de landes grises et forêts boréales. Et quand une valse pointe son nez (Petite valse perdue), elle lorgne davantage vers l’évidence assumée d’un Yann Tiersen que vers l’élitisme supposé d’un Chopin. Une touche de naïveté bienvenue qui rend l’ensemble attachant et pousse à la réécoute. Cécile Seraud, qui s’est adonnée au piano de manière tardive, jette ici un pont entre ambient et néo-classique avec talent et livre un long-format idéal pour se laisser glisser au creux de l’hiver en contemplant les feuilles mortes rouler sur le sol.
- Marc
Autoproduction
https://cecileseraud.bandcamp.com
